Droit à la déconnexion : et si on s’y tenait vraiment ?

On le sait, à l’ère du numérique, la frontière entre vie pro et vie perso se brouille facilement. Déconnecter régulièrement du travail est un impératif pour préserver sa santé physique et mentale.

Consulter sa messagerie instantanée professionnelle le soir, jeter un œil à ses mails en vacances, avancer sur un dossier le dimanche pour être moins stressé.e de la semaine à venir… Ces habitudes peuvent paraître anodines, et pourtant, elles sont délétères.

Car si les nouvelles technologies représentent un avantage de taille dans notre quotidien, elles ont aussi le défaut de nous ramener très facilement au travail, y-compris dans les moments où on devrait ne plus y penser. On l’aura compris, le droit à la déconnexion est un enjeu de santé et de QVCT majeur, qu’il ne faut pas négliger.

 

Le droit à la déconnexion dans le code du travail

Le droit à la déconnexion a fait son apparition en 2017 dans le code du travail, sous l’article L2242-17. Un ajout récent qui témoigne de la prise de conscience des dangers de la surconnexion des salarié.es à leurs outils de travail.

 

Au quotidien, le droit à la déconnexion concerne les collaborateurs en télétravail mais aussi ceux qui sont présents dans les locaux de l’entreprise, parfois considérés comme étant joignables en permanence. Il vient rappeler qu’au cours de la journée de travail comme à la fin de celle-ci, les salarié.es ont droit à des temps de pause et de repos total, pendant lesquels ils ne sont pas tenus de répondre aux sollicitations qui leur sont adressées.

 

Ce droit fait désormais partie intégrante des obligations de l’employeur en matière de santé et sécurité. A ce titre, la loi stipule que « l'entreprise doit mettre en place des dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale ».

 

Pourquoi c’est si important de déconnecter ?

Déconnecter hors des heures de bureau et ne pas se replonger dans ses sujets de travail pendant ses congés est essentiel pour améliorer la qualité de vie au travail.

 

Préservation de la vie sociale et familiale, réduction du stress, meilleur sommeil et en filigrane, prévention du burn-out… Les vertus de la déconnexion sont nombreuses.

Quand on sait que la santé mentale des salarié.es est devenue une préoccupation de taille pour les entreprises, encourager les collaborateurs à se déconnecter complètement une fois la journée de travail terminée est primordial pour préserver la santé et l'équilibre de vie de toutes et tous.

Une manière concrète pour les employeurs de limiter les RPS et d'endiguer l'absentéisme causé par la fatigue chronique et le trop-plein de stress au travail.

 

Se mettre en vacances pour de vrai

On ne compte plus les bienfaits des congés pour les individus : récupération physique et mentale, réduction de la fatigue et du stress, stimulation de la créativité, plus de temps à accorder à ses projets personnels ou son entourage…

Les vacances nous rappellent qu’il y a une vie en dehors du travail. Alors hors de question de gâcher ces moments de détente bien mérités en remettant la tête, même furtivement, dans le travail, que ce soit en allant consulter ses mails ni vu ni connu avant le dîner ou en modifiant en vitesse les slides d'une présentation PowerPoint avant d’aller piquer une tête dans la piscine.

Si tous ces sujets peuvent certainement patienter jusqu’à votre retour au travail, la santé mentale, elle, n’attend pas. Alors cet été, que vous partiez en vacances ou non, n’oubliez pas de déconnecter !